Ildiko Tiber
Votre Bioénergéticienne et Naturopathe près de Rouen
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EFFETS INDESIRABLES


"Vous avez dit ; « Parkinson ? Non, Je ne connais pas ce monsieur ! Je pense que s’il m’avait été présenté je m’en souviendrais. J’ai pris connaissance de son existence il y a une dizaine d’années et s’il s’est fait discret au début, il s’est révélé par la suite beaucoup plus présent, je dirai même envahissant. Et non seulement il est devenu quelqu’un de peu fréquentable mais il est maintenant omniprésent et je me vois dans l’obligation, aujourd’hui, d’absorber de nombreuses compositions chimiques, traitements instaurés pour améliorer, dans leur prise régulière, un état de santé  déficient aussi bien sur le plan physique que psychique. Mais cela ne va pas sans risques : ces traitements lourds génèrent des « visions hallucinatoires » qui sont loin d’être anodines.

Il est un adage populaire qui proclame que « l’on croit que ce que l’on voit ». Eh bien, je me permets d’affirmer à ce jour que l’on peut douter de cette affirmation et que ce n’est pas parce qu’une chose ne se voit pas qu’elle n’existe pas.

Mais revenons à ces dix premières années de « vie commune » avec notre Monsieur Parkinson. Elles se sont déroulées sans histoire, peu de gens s’apercevant de cette cohabitation. Quant à moi, l’apparition de certains signes très discrets ne m’inquiétaient pas outre mesure (perte d’équilibre, piétinements incontrôlés, diplopie). Mais cette situation s’est vite dégradée et sur un plan inhabituel, comme nous allons le voir par la suite.

Pour ma part j’ai vite compris qu’il me fallait faire preuve d’une attention particulière sur ce corps qui devenait indomptable. La première manifestation « dangereuse » (perte d’équilibre), traduite par 14 chutes en 2017, a été la plus spectaculaire et m’a laissé à chaque fois des séquelles douloureuses, surtout au niveau de la cage thoracique. Nous sommes en novembre 2018 et je n’ai que 4 chutes à  mon actif cette année.

J’aborderai maintenant  ce qui a motivé le titre de cet article. Je  vous raconterai aussi précisément que possible – et sans rien inventer, ce qu’ont été pour moi – et sont encore – les effets indésirables.

Comme ces derniers jours , je suis à mon bureau  en cette fin d‘après-midi d’automne et si le soleil va se coucher un peu plus tôt que d’habitude, c’est dans un chatoiement de couleurs magnifiques, spectacle qui me procure  chaque  fois  le sentiment d’être à  ma place. Mais aujourd’hui je suis un peu désorientée car, assise devant mon ordinateur, je perçois une à deux présences derrière moi : je sens leur regard. Ce n’est pas la première fois : ce serait Maman dans sa soixante-dixième année et l’un de mes fils âgé de dix ans, alors qu’il atteint la cinquantaine. J’ai pu déjà les observer mais ne connais pas la raison de leur présence. Je ne le saurai jamais car ils n’ont prononcé et ne prononceront aucun mot, ni aucun son, lors de leur intrusion. Et voilà  qu’en quelques jours ces deux personnes familières et chères à mon cœur n’apparaissent plus  et vont être remplacées par une troupe de sept à huit personnes, dont le faciès m’est totalement inconnu. Quand je rentre de chez la kiné, je les retrouve partout. C’est un groupe composé de quelques femmes, jeunes et âgées, de deux hommes d’environ soixante ans, et de quelques  « enfants » ? Ils sont la plupart du temps occupés à dormir et occupent les endroits les plus confortables. Ce sont les jeunes filles qui gardent deux bambins, tout ce petit monde vautré sur les fauteuils, les lits, les tapis,  examinant le contenu des tiroirs, tout cela en silence. A remarquer que tous ces gens n’ont pas de membres  inférieurs, des bras mais se terminant par des moignons recouverts de tissu. A aucun moment nous n’échangerons ne serait-ce qu’un bonjour ou un merci. En fait ils vont et viennent comme chez eux et je ne peux entrer dans aucune des pièces de mon appartement sans y trouver un de ces personnages, le plus souvent recouvert du couvre-lit, endormi profondément ; il arrivera même une fois que j’en trouve deux en pleins ébats amoureux. 

Depuis qu’ils sont là, je ne peux m’endormir directement dans mon lit. Je m’allonge d’abord sur le canapé devant la télévision et je m’endors très vite, tellement fatiguée et de plus en plus irritée par ces inconnus. Ce n’est qu’au bout de quelques semaines que je raconte ma mésaventure à ma Neurologue lors d’une consultation. « Vous n’avez pas peur ? » interroge-t-elle ? C’est sa première question à laquelle je réponds très sincèrement « Non ». Je précise simplement que cela m’énerve beaucoup et me gâche la vie.

Le docteur, ce jour-là, va me prescrire des patchs car elle souhaite faire cesser ces symptômes. Au bout de quelques jours, j’arrête  de les utiliser ne voyant aucune amélioration.   Mais elle insiste et double la donne.

Cela a au moins le mérite de me détendre un peu et le soir même, au moment d’aller me coucher,  je m’adresse au seul de ces « zombies » qui a un regard  humain, avec toute la force de la colère accumulée en moi : « ça suffit maintenant, c’est terminé, je ne veux plus vous voir ! C’est mon cerveau qui vous a créé, il peut tout aussi bien faire le contraire et vous renvoyer ailleurs. C’est mon appartement, vous n’avez aucun droit en ce qui le concerne. Aussi je vous dis : «  DEHORS !

Je termine la journée dans un calme que j’avais presque oublié. Bien sûr je suis fatiguée mais j’ai le cœur content. J’ai bien travaillé et je vais faire une bonne nuit. J’ai tellement nié leur présence qu’en fin de compte j’ai peu pensé à eux  C’est comme cela que s’est déroulée cette fin de semaine. Merci à mon voisin du dessus de toujours répondre à mon appel.

J'espère que ce petit article sera utile à ceux qui craigne de passer pour un "fou" et leur donnera le courage de raconter.

 

Nicole TROUCHE, le 27 octobre 2018


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