Ménopause et carence en hormones œstrogènes & thyroïdiennes : comprendre, reconnaître et agir
La ménopause est une étape physiologique incontournable dans la vie des femmes, marquée par une chute progressive puis définitive des œstrogènes et des progestérones. Ce sont les hormones dites féminines. Mais quels en sont réellement les impacts sur notre corps et notre bien-être ? Et comment y faire face naturellement ?
Il est temps de lever le tabou sur la ménopause et d'en fer une force !
La ménopause correspond à l’arrêt définitif des menstruations, dû à l’épuisement du stock folliculaire ovarien. Elle survient généralement vers 45 – 55 ans, avec une moyenne autour de 51 ans. On la confirme après 12 mois consécutifs sans règles.
Le rôle des œstrogènes
Les œstrogènes sont des hormones clés qui :
- Régulent le cycle menstruel ;
- Maintiennent la densité osseuse ;
- Protègent la santé cardio vasculaire ;
- Responsable pour la libido ;
- Hydratent la peu et les muqueuses ;
- Soutiennent la mémoire, l’humeur ;
- Prolongent la croissance du cheveu, maintiennent hydratation et brillance.
Le rôle de la thyroïde dans la ménopause
La thyroïde régule le métabolisme via les hormones thyroïdiennes (TSH, T3, T4). Or, les œstrogènes influencent le métabolisme de ces hormones favorisant l'installation de l’hypothyroïdie ou le risque de maladies thyroïdiennes auto-immunes comme l'Hashimoto. C'est un cercle vicieux car un trouble thyroïdien peut accentuer les symptômes de la ménopause.
Les symptômes d’une carence en œstrogène
Les manifestations possibles :
- Bouffées de chaleur et sueurs nocturnes ;
- Sécheresse vaginale (inconfort, douleurs lors des rapports) ;
- Baisse de la libido ;
- Règles irrégulières ou absence de règles (aménorrhée) ;
- Troubles de l’humeur (irritabilité, anxiété, tristesse) ;
- Fatigue persistante ;
- Troubles du sommeil ;
- Diminution de la densité osseuse (ostéopénie, risque d’ostéoporose à long terme) ;
- Troubles cognitifs légers (trous de mémoire, difficultés de concentration) ;
- Sécheresse cutanée et perte d’élasticité de la peau ;
- Diminution la qualité des cheveux et les ongles : cheveux plus fins, ternes, cassants, chute diffuse, croissance ralentie.
Traitement naturel
Phytoœstrogènes alimentaires
Ce sont des composés végétaux dit œstrogène-like qui imitent faiblement l’action des œstrogènes.
Sources principales :
- Soja fermenté (tofu, miso, tempeh) – riche en isoflavones ;
- Graines de lin moulues – lignanes (à consommer moulues pour une meilleure assimilation) ;
- Légumineuses : pois chiches, lentilles, etc ;
- Trèfle rouge – souvent en tisane ou complément (vérifier absence de contre-indication).
Précautions !
Déconseillés sans avis médical en cas d’antécédents personnels ou familiaux de cancer hormonodépendant (sein, utérus).
Plantes adaptogènes et régulatrices hormonales
Elles n’apportent pas directement d’œstrogènes et de progestérones mais aident à rééquilibrer l’axe hormonal et à réduire les symptômes.
Sauge officinale (Salvia officinalis)
Efficace contre les bouffées de chaleur.
En infusion ou en complément (éviter en cas d’antécédents épileptiques).
Yam sauvage (Dioscorea villosa)
Traditionnellement utilisé en périménopause. Action œstrogène-like modérée, en complément alimentaire.
Actée à grappes noires (Cimicifuga racemosa)
Soulage bouffées de chaleur et troubles de l’humeur. (Vérifier compatibilité avec ton terrain médical).
Maca du Pérou
Améliore l’énergie, l’humeur et la libido sans impact direct sur les œstrogènes.
Vitex agnus-castus (gattilier)
Régule l’axe hormonale hypophyse-ovaire ; augmente la production naturelle de progestérone
Pour la thyroïde
A privilégier:
Tyrosine (acide aminé précurseurs des hormones thyroïdiennes): dinde, oeufs, produits laitiers;
Iode (en quantité modéré): algues, (nori, wakamé), poisson de mer;
Sélénium: noix de Brésil, poissons, œufs;
Zinc: huîtres, graines de courges, lentilles;
Fer: viande rouges (modérément), épinards, lentilles;
Vitamines D: soleil, poisson gras.
